Après tous les efforts que nous avons consentis, à titre individuel et collectif, nous voyons enfin la lumière au bout du tunnel ! Les sourires fleurissent, les terrasses sont bondées, un air de légèreté flotte partout. Paris redevient Paris, c'est merveilleux, à peine croyable, on retrouve un début de vie normale ! L'on se surprend à faire des projets (mais oui, pour de vrai !), à rêver de voyages, de rencontres, de repas entre amis, de visites au musée,... Tant de choses simples qui nous étaient interdites depuis si longtemps ! L'une de mes amies en a pleuré d'émotion en allant voir une exposition, une autre m'a avoué "réaliser à quel point tout cela lui avait manqué". Pour ma part, j'avais une conscience aigüe de ce manque mais je préférais me concentrer sur le temps présent, tout en gardant chevillé au corps l'espoir que nous allions sortir un jour de cette situation de crise. Et qu'on ne me parle pas de non confinement alors que TOUT, absolument tout, nous était interdit ! Sauf de sortir... en respectant les horaires !
Comme l'a souligné avec humour un journaliste tout joyeux, "on fait des trucs fous comme prendre un café en terrasse "! Ce café-là avait un goût particulier, la saveur d'un plaisir simple retrouvé. Pourtant nous le savons tous, rien ne sera jamais plus "comme avant". Le Covid 19 a balayé nombre de certitudes et d'habitudes, a bousculé le monde du travail, a favorisé parfois un repli sur soi ou une forme d'égocentrisme exacerbé mais il a fait émerger de nouvelles énergies, des forces créatives, a permis des bonds spectaculaires dans la recherche et des avancées technologiques. Cette crise nous a mis face à nos contradictions, nos peurs, nos envies. Et tous de s'interroger sur "le monde d'après". Les jeunes ont payé un lourd tribut pendant cette pandémie, que ce soit dans leurs études, leurs recherches d'emploi, leurs conditions de vie et ont été souvent injustement culpabilisés. "On n'aura plus jamais 20 ans ! On a sacrifié notre jeunesse" se rebiffent-ils et ils ont raison. Laissons-les respirer librement, se retrouver et exprimer leurs émotions ! Soyons pleinement responsables et conscients de cette liberté recouvrée ! Goûtons le bonheur de voir de nouveau des visages sans masque, n'en déplaise aux grincheux. Ces premiers jours d'été sont délicieusement ensoleillés, festifs, bruyants et cela fait du bien, tout simplement !